Soir de fête(s)
Ce soir, c'est à la fois Noël et 'Hannoukah :
Alors, joyeux Noël et 'Hannoukah samea'h à vous toutes qui êtes là, ou qui passerez par là !
Comme souvent, les deux fêtes ont beaucoup en commun, outre la période : dans les deux cas, les illuminations jouent un rôle important, les deux véhiculent un message d'espoir (la naissance de l'Enfant-Roi pour les uns, une victoire militaire improbable et la survie d'un peuple et de ses traditions dans un contexte hostile pour les autres)...
Finalement, je ne regrette qu'une chose : ne pas mieux connaître l'Islam, pour m'émerveiller à nouveau des ressemblances qui peuvent exister entre des religions dont on oublie trop souvent qu'elles sont cousines !
Et si votre culture comporte autant de lacunes que la mienne et que vous êtes néanmoins aussi curieuses que moi, voilà un petit bouche-trous (trouvé pour l'essentiel ici) ! ;-)
Les familles juives ne célèbrent pas Noël, mais elles ont également une fête à célébrer en décembre : pendant 'Hannoukah, la fête des lumières qui dure huit jours, chacun allume une bougie de la 'hannoukiyah, un chandelier à neuf branches, chaque soir de la semaine. La neuvième chandelle, le serviteur (shamash), sert à allumer les autres.
Cette coutume commémore la reconquête d'Israël au IIe siècle avant J.C., dirigée à l'époque par un roi gréco-syrien : Antochius. Il avait profané le Temple de Jérusalem et voulait imposer au peuple juif l'adoration de divinités grecques. Judas Maccabée incita ses compatriotes juifs à se révolter et réussirent à chasser les Syriens de Jérusalem.
'Hannoukah est célébrée l'honneur de cette victoire.
Le chandelier à huit branches [enfin, neuf, mais je vous rappelle qu'il en a une qui ne "compte" pas vraiment ! Vous suivez toujours ?] rappelle le miracle d'une petite fiole contenant assez d'huile pour une journée qui avait été trouvée dans les débris du Temple de Jérusalem après sa destruction, et qui aurait miraculeusement permis d'illuminer le chandelier pendant huit jours...
Pendant Hanouka [et un peu sous l'influence des traditions de Noël...], on s'échange des cadeaux, et les enfants juifs reçoivent traditionnellement une toupie marquée de quatre initiales hébraïques qui signifient "ce fut là un grand miracle".
Et puisque le miracle est lié à l'huile, et que dans la tradition juive, toutes les fêtes se reflètent également à table, on mange à 'Hannoukah des nourritures frites, et notamment des soufganiyot (beignets à la confiture rappelant étrangement les doughnuts américains) et des galettes de pomme de terre, qu'on appelle latkès - et c'est booooooon !!! :-)
Un peu plus de détails et une mise en parallèle avec le mois de Ramadan là.
Eh oui, nous nous sommes trompés de jour !!! Quelle honte !...
Explication : la journée du calendrier hébraïque commence en fait au soir, au coucher du soleil. Cette année, nous avions noté que le 25 Kislev, premier jour de 'Hannoukah, tombait le 25 décembre. Et comme d'ordinaire, quand on exprime une fête en date "grégorienne", il faut anticiper et la faire commencer la veille au soir... eh bien ! on a fait la même chose cette fois encore. Et on s'est TROMPES !!! Pffff.... Chuis vexée comme un pou !!! :-D
Bon, eh bien maintenant, il va falloir qu'on se documente pour voir comment on est sensés corriger le tir !